Pendant la thèse

1. Comment composer son jury de thèse ?
2. A quel moment composer sur jury de thèse ?
3. Comment avoir accès à un terrain de recherche ?
4. Comment gérer la relation avec le directeur de thèse ?
5. À quoi sert le comité de suivi de thèse ? Qui le compose ?
6. Peut-on enseigner/travailler en plus de la thèse ?
7. Qu’est-ce qu’un Attaché(e) Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) ?
8. Comment devenir ATER ?

La composition du jury de soutenance échoit, à titre principal, au directeur de thèse. Ainsi, même si le doctorant peut soumettre certains noms, la composition de ce jury sera forcément limitée par le réseau dont dispose le directeur de thèse, le propre réseau du doctorant, les contraintes matérielles et temporelles ainsi que la disponibilité de spécialistes dans le domaine de la thèse. Par exemple, le volume des spécialistes du droit administratif général est, en apparence, plus conséquent que celui d’autres spécialités.
En cotutelle, il faut faire attention aux critères supplémentaires à définir dès la rédaction du contrat de cotutelle (nombre de représentants de tel ou tel pays, de telle ou telle discipline etc…).

Le mieux est de le faire au cours de la dernière année, mais rien n’empêche de noter des gens de côté en cours de travail. Il est bon d’avoir ses membres au moment de la dernière relecture et correction du manuscrit.
Néanmoins, de nombreuses thèses peuvent se finir dans l’urgence, soit administrative, soit conjoncturelle, soit inévitable en raison des corrections demandées, des contraintes personnelles et familiales, etc. Ainsi, si le doctorant souhaite avoir dans son jury, des membres qui ont plusieurs fonctions et qui sont plus difficilement disponibles, il semble important de contacter ces personnes suffisamment longtemps en avance afin de s’assurer de leur disponibilité éventuelle pour la lecture de la thèse et l’évaluation en vue de la soutenance.

Cette question est propre à chaque chercheur. De mon point de vue, le mieux est sans doute d’approcher son terrain dès le master, par des petites enquêtes et entretiens auprès de figures locales, d’élus, de professionnels en lien avec votre sujet, d’associations, d’habitants. Puis par réseau et capillarité vous allez vous bâtir votre carnet d’adresse (bien penser à noter chaque contact donné, chaque nom de lieu pour pouvoir s’en resservir plus tard). N’hésitez pas à demander à d’autres étudiants, à vos professeurs, à d’autres professeurs, des idées de contacts, même s’ils paraissent parfois hors sujet au départ, c’est en tirant le fil qu’on arrive parfois à l’événement de terrain, à l’acteur clef qui vous permettra d’avancer un peu plus.

Pour gérer la relation avec le directeur de thèse, il semble important de discuter afin de déterminer, au tout début de la thèse de doctorat, les exigences et les attentes de chacun. Certains doctorants ont besoin d’un encadrement strict et régulier alors que d’autres peuvent être plus productifs en ayant plus de liberté et en s’organisant à leur propre rythme. Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit que le doctorant et le directeur de thèse ont chacun des droits et des obligations.
En cours de thèse, en cas de conflit ou de désaccord, il semble assez difficile de se plaindre ou de rapporter des problèmes avec son directeur de thèse. Il est encore plus difficile d’en changer en raison de toutes les contraintes administratives et des retombées négatives du parcours du doctorant. De plus, un éventuel changement de directeur est susceptible d’engendrer des conséquences négatives au doctorant.
Votre directeur est censé être disponible pour vous, même s’il faut comprendre aussi les contraintes qu’il subit également. Pour avoir une bonne relation, il ne faut pas hésiter à aller voir ailleurs de temps en temps, s’entourer d’autres chercheurs du labo que vous aurez rencontré en colloque ou en terrain.

Le comité de suivi de thèse est organisé à partir de la deuxième année. Il a pour but de fournir des conseils spécifiques avec doctorants et répondre à leurs difficultés. Il s’agit surtout d’un moyen mis en place pour lutter contre les mésententes entre les doctorants et leurs directeurs de thèses. Les doctorants peuvent alors avoir un soutien et des conseils d’autres chercheurs. Au courant d’un entretien, le comité de suivi évalue les conditions de sa formation et de ses avancées et autorise, ou non, la poursuite de la thèse. Il formule ensuite des recommandations transmises à l’école doctorale, au directeur de thèse et au doctorant. Sa composition est bien souvent du ressort du directeur de thèse qui choisit un membre du laboratoire et un membre extérieur travaillant sur des problématiques et dans une discipline similaire. Cependant, rien n’interdit au doctorant de proposer des personnes pour composer son comité de suivi de thèse. Il faut tout de même qu’un des deux membres soit HDR. Certaines écoles doctorales refusent que les membres du comité de suivi fassent parti du jury de la thèse, il faut donc se renseigner au préalable et anticiper.

Il est possible de travailler à côté à la condition de bien savoir gérer son temps et donc d’évaluer à l’avance la charge de travail que cela vous demandera. Il faut également pouvoir, à côté de ses recherches, se retrouver sur des terrains d’études à appliquer nos connaissances.

Comme le nom l’indique, il s’agit d’un contrat limité dans le temps : un an, renouvelable trois fois si le doctorant est agrégé, deux fois dans le cas contraire. Les positions d’ATER permettent d’être rattaché à un laboratoire et offrent une expérience d’enseignement souvent très valorisante et valorisée dans le CV.
Les postes d’ATER peuvent être à temps complet ou mi-temps. En fin de thèse, il est possible de regrouper la totalité de ses travaux dirigés sur un seul semestre. Néanmoins, lorsque le doctorant est en fin de rédaction et souhaite soutenir sa thèse dans des délais assez brefs, un contrat d’ATER à temps partiel est plus adapté plutôt que celui à temps complet, notamment en raison de la charge de travail exigée. Cette charge de travail découle de la préparation des séances car le doctorant peut dispenser des travaux dirigés dans plusieurs matières et de la correction des copies tout au long du semestre et des examens finaux.

Un étudiant en doctorat peut se porter candidat pour occuper un poste d’Attaché(e) Temporaire d’Enseignement et de Recherche. Les campagnes de recrutement ont lieu deux fois par an : à l’automne et au printemps. Il s’agit, pour les universités, de recruter un enseignant en complément d’une équipe quand le nombre d’heure d’enseignement dépasse le nombre de professeurs disponibles.
Pour se porter candidat, il faut se créer un compte sur l’application Galaxie, grâce à laquelle il est possible d’accéder à l’application Altaïr où il est possible d’enregistrer sa candidature à un poste d’ATER. Ensuite, les universités demandent généralement une candidature en interne avec un certain nombre de document (CV scientifique, lettre du directeur de thèse, contrat de travail en université…). Pour se tenir prêt, il faut essayer d’avoir toujours un CV à jour en votre possession.