Quelles études préparent à devenir chercheur ?
Pour devenir chercheur, quelle est la voie à prendre ?Y a-t-il des moments clés dans le parcours d’un chercheur ? Qu’est-ce qu’un doctorat ? Pourquoi la mobilité internationale est si importante aujourd’hui ?
Le cursus le plus classique c’est celui d’une licence, un bac +3, suivie de deux ans de spécialité, un master ou l’équivalent en école d’ingénieur pour obtenir un bac+5 et ensuite, compléter par la réalisation d’un doctorat pour obtenir son bac +8 et ensuite, intégrer un poste d’enseignant-chercheur ou de chercheur en entreprise.
Y a-t-il des moments clés dans le parcours d’un chercheur ?
Le master c’est un moment clé pour concrétiser son projet, à plusieurs raisons. Première raison, ça peut être le premier moment où il y a effectivement un stage obligatoire à réaliser dans le cadre de son cursus d’études. Donc là, ça peut être l’opportunité de faire ce stage dans un laboratoire de recherche. C’est aussi le moment où on se spécialise, où vraiment on aborde des contenus très spécifiques qui peuvent vraiment renforcer encore un peu plus l’intérêt pour les domaines sur lesquels on travaille, sur lesquels on a la formation. Et ça peut conforter l’idée de vouloir aller encore plus loin sur le champ d’expertise des connaissances de ce domaine et donc de poursuivre ses études après le master 2.
Qu’est-ce qu’un doctorat ?
Le doctorat c’est la voie royale pour devenir chercheur, c’est LA formation pour devenir chercheur. C’est une expérience professionnelle, c’est une activité professionnelle de recherche menée dans un environnement professionnel de recherche, un laboratoire, dans lequel le futur docteur va pouvoir se qualifier sur tout ce qui est méthodologie de travail de recherche et avancer le plus loin possible dans l’étude de son sujet de thèse avec l’aide de son directeur de thèse.
Quelle est l’importance de la mobilité internationale dans un parcours d’études ?
La mobilité internationale, c’est un avantage pour pouvoir exercer en tant que chercheur ou enseignant-chercheur. C’est presque une étape obligée pour poursuivre, je ne dirais pas ses études, mais l’acquisition d’une expérience professionnelle complémentaire à l’expérience acquise au moment de son doctorat. Alors souvent, on va utiliser le terme de post-doc, de post-doctorat, c’est-à-dire qu’on poursuit en tant que chercheur dans un établissement généralement différent et le plus souvent, ce qui est recherché c’est que cet établissement, universitaire ou école, se situe à l’étranger. C’est un plus absolument très important.
Pourquoi la mobilité internationale est si importante aujourd’hui ?
D’abord, pour être immergé culturellement dans un environnement différent de celui de la recherche française. Et aller à l’étranger, c’est affirmer aussi l’activité de chercheur avec une dimension internationale que l’on pourra valoriser si éventuellement ensuite on veut revenir en France pour obtenir un poste d’enseignant-chercheur ou de chercheur titulaire.
C’est la seule façon de devenir chercheur ?
Non. Il y a des qualifications de chercheurs, par exemple dans les entreprises, vous pouvez être chercheur dans un service de recherche et développement.
Est-ce qu’il existe des formations courtes qui permettent de travailler dans la recherche ?
Oui ! BTS, DUT, mais également licence et licence professionnelle permettent de travailler dans la recherche. Ce sont des profils extrêmement intéressants pour les laboratoires de recherche puisque celle-ci ne s’effectue pas seulement avec des enseignants-chercheurs et des chercheurs, mais s’effectue par des équipes complètes qui ont besoin de toutes les qualifications et de tous les niveaux de qualification.
Quelles est la spécificité de ces formations ?
Ce sont des formations, pour la plupart, professionnelles, donc aussi qui ont une période de stage obligatoire. Et c’est là où c’est important, c’est que sur ces périodes de stage, ne pas oublier de candidater potentiellement à des structures de recherche, afin d’avoir une première expérience significative. Ce sont des diplômes professionnels, accessibles aussi via l’alternance. Et des organismes de recherche peuvent bien sûr aussi embaucher comme premier emploi, en tout cas comme première expérience professionnelle, des alternants.
Source : Université de Lille – Mooc Têtes Chercheuses – Les métiers de la recherche